Signe du mental anor : la dysthymie
“Je suis invivable pour mes proches”.
“Si je me laisse aller, j’ai des idées noires ”
Quel que soit le stade de la trajectoire pathologique, la dysthymie est toujours présente. Ces atermoiements de l’humeur n’ont rien à voir avec de la dépression. Vous pouvez sur un moment de frustration, reliquat du désir de nourriture, devenir intolérante, colérique, violente… Ces moments sont brefs et souvent ponctués d’une prise de conscience, de regrets et d’excuses auprès de ceux qui ont vécu cette scène. Vous vivez ces instants comme quelque chose qui ne vous appartient pas, et la culpabilité et l’incompréhension prennent le devant de la scène.
Au sortir de la maladie ces doutes existentiels, ce regret du temps perdu, cette culpabilité du mal fait à votre entourage, cette prise de conscience violente, peuvent amener à des pensées suicidaires. Il faut garder à l’esprit que les troubles du comportement alimentaire sont la première cause de suicide avant même la dépression.
La compréhension de ce problème par l’entourage peut être favorisée par la participation à des groupes destinés aux parents et aux proches, voire une thérapie familiale.