TCA : LE TEST

1) C’est une élève ou une professionnelle :

Dilettante
Paresseuse
Laborieuse
Brillante

Les anorexiques ont la réputation d’être intelligentes, voire « brillantes ». Travailleuses infatigables, elles sont fortes en thèmes. Elles sont toujours les premières et accèdent très souvent au plus haut niveau, quelles que soient leurs occupations. Elles sont hyperactives et perfectionnistes jusqu’à l’obsession, ce qui les rend parfois lentes. Par épuisement, elles peuvent lâcher sans remords des études qui semblaient tant leur tenir à cœur.

Cette image de premières de la classe cache aux yeux des autres et d’elles-mêmes l’hôte indésirable qui les envahit : l’anorexie.

2) Son caractère :

Toujours la même
Noire
Euphorique
« Toute noire ou toute blanche »

Les anorexiques sont d’une humeur « toute noire ou toute blanche », au point qu’on les croirait doubles. Elles peuvent passer de la colère impulsive et de l’agressivité à la plainte et aux regrets larmoyants.

L’anorexie, c’est deux personnalités en une qui s’opposent et se combattent sur le sujet de l’alimentation. Elles se sentent habitées et se disent envahies par ce qu’elles nomment cette « autre » en elles. Ni bipolaire, ni schizophrène, ce symptôme est le seul signe de l’anorexie mental.

3) Le visage qu’elle montre, quelle que soit son humeur :

Tout va très bien, madame la marquise
Si noir que le ciel s’est pendu
Ya de la joie ! Bonjour, bonjour les hirondelles
Non, je n’ai rien oublié

En toutes circonstances, les anorexiques portent un masque dont elles ont du mal à se départir. Elles affectent une humeur égale, et rien ne transparaît de leurs sentiments ou de leurs tourments. Comme dans le théâtre japonais, elles finissent par ressembler au masque qu’elles portent pour les spectateurs extérieurs. Il est toujours difficile de savoir qui habite derrière leur sourire.

Avec le groupe de parole, quel soulagement d’être avec des gens sans masque !

4) Elle vous semble :

Innocente
Décalée
Avec les défauts de son âge
Une adulte précoce ou parfaite suivant son âge

L’histoire des anorexiques est celle d’adolescentes arrêtées par un traumatisme visible ou invisible. Cet événement a pris toute son importance dans leur regard d’adolescentes, quelque part entre 10 et 14 ans. Leur adolescence arrêtée est à l’origine d’une souffrance qu’elles ont combattue par le jeûne.

Les anorexiques sont des adultes précoces, sages et décidées. Mais une adolescente trop parfaite est une adolescente en souffrance, l’adolescence étant un moment important de création et de vie qui ne peut aller sans turbulences.

5) Ses « curieuses » habitudes alimentaires, elle les considère comme :

Une révolte contre un monde cruel
Une décision qu’elle pourrait changer
Une « fashion » tendance qu’elle a choisie
Une volonté intérieure qui s’impose à elle

Les anorexiques se sentent doubles avec « une autre en elles qui les maltraite » et à qui elles donnent parfois un petit nom, comme à une meilleure ennemie. Cette squatteuse qui s’est invitée en elles est en contradiction permanente avec leur désir de manger et de vivre. Elles sont au départ inconscientes de ce double : c’est la phase de déni, de « lune de miel », où elles vont perdre du poids, pour leur satisfaction et la satisfaction de ceux qui les trouvaient trop grosses.

Une part du travail du psychothérapeute est bien sûr de faire dialoguer ces deux personnages antagonistes, car au départ elles sont tout l’un et tout l’autre. Elles ne sont en « révolte » contre rien d’autre qu’elles-mêmes. Ce qui les habite, elles ne l’ont bien sûr pas choisi. L’anorexie n’est pas un arrêt volontaire de manger, mais une volonté tyrannique qui s’impose à elle.

6) Devant son corps elle dit :

Je suis belle en ce miroir
Je suis trop maigre
Je suis grosse
Quel maillot pour cet été ?

Les anorexiques ont une vision hallucinante et hallucinée de leur corps, quel que soit leur poids. Ce qu’elles en disent semble échapper à toute réalité.

Entre 12 et 14 ans, l’adolescence est l’âge auquel se fabrique le schéma corporel, l’âge où justement elles ont eu un problème. Dans leur tête, elles n’ont aucune image de leur corps et rien ne leur renvoie la réalité de leur enveloppe, quelle qu’elle soit. Elles sont perdues. N’essayez pas de les convaincre, la psychomotricienne reformatera le mécanisme mental manquant. C’est l’écart entre le schéma corporel et l’image corporelle qui donne cette sensation.

7) Son réfrigérateur et son placard sont :

Plein de tout
Désertiques
Remplis des seuls aliments qu’elle aime
Inspirés par le dernier régime à la mode

Les anorexiques comme les boulimiques sont sélectives : elles éliminent ce qui est gras et ce qui est calorique. La relation à l’alimentation est très particulière et leur construction en est toute personnelle, jamais inspirée par un régime « à la mode ». Elles savent tout sur la diététique et l’interprètent à leur manière.

Les anorexiques sont en permanence dans l’exercice de la maîtrise. Un réfrigérateur rempli leur permet d’éprouver leurs capacités de résistance. Elles finissent par vivre entourées d’aliments, ce qui peut sembler paradoxal eu égard à leur restriction. Elles ne sont, par conséquent, pas dans l’évitement, contrairement aux personnes qui font un régime et dont les placards sont vides.

8) Elle fait du sport :

Régulièrement : « un corps sain dans un esprit sain »
Demain elle s’y met, en même temps que son nouveau régime
Entre amis, pour passer un bon moment
Quotidiennement et excessivement, au bout de ses forces

Toute activité est consciemment ou inconsciemment un moyen de perdre des calories. En conséquence, l’hyperactivité physique est constante chez les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire. Elle s’impose comme un besoin impérieux et journalier, sans jamais être associée à la notion de plaisir.

Il est à noter qu’une forme d’anorexie masculine se rencontre dans les « clubs de gym », où, des heures durant, des hommes sculptent leur corps et le nourrissent de protéines.

Les anorexiques organisent tout, leur vie et la vôtre, c’est dans le contrat. A vous de l’en sortir sans la perdre. Venez nous voir, on vous conseillera !

9) Son sac contient :

Une bouteille d’eau
Un déodorant
Un paquet de bonbons
Un miroir

La bouteille d’eau est le premier accessoire des anorexiques restrictives, ainsi que des boulimiques. Ce penchant pour un liquide pur, toujours à portée de main et à même de couper une petite faim, peut prendre une tournure dangereuse : la potomanie. Au-delà de 6 litres par jours, ce délicieux liquide devient un poison et entraîne des troubles cardiaques, des anémies, des problèmes rénaux, etc.

Les boulimiques sont des femmes équipées et prévoyantes : elles ne vont pas dans un restaurant sans connaître la topologie des toilettes. Dans leur sac, elles ont de quoi vaincre la pâleur (blush), un spray pour les relents olfactifs de leurs vomissements, une brosse à dents.

Le miroir s’adresse à une autre drogue que la nourriture. Quant au paquet de bonbons, ce sera dans une autre vie.

10) Elle est dans « le bad » :

Jusqu’au suicide
Jusqu’à la prochaine fois
Ah non, jamais !
Jusqu’à sa fidèle confidente

Le suicide est la première cause de mortalité chez les anorexiques, bien avant l’arrêt cardiaque par hypokaliémie… Elles ne plaisantent pas, n’appellent pas au secours, ne font pas de chantage, et les tentatives ont le plus haut taux de réussite dans ce genre d’exploit. Les troubles du comportement alimentaire, anorexies et boulimies confondues, sont les maladies les plus suicidogènes, bien avant la dépression.

Le remède : votre présence plus que vos conseils, et si le doute vous étreint : SOS Dépression ligne d’écoute anonyme - numéro : 08 92 70 12 36.

11) Un bon résultat dans sa vie et :

Elle en fait des tonnes
Elle est folle de bonheur
Elle le fait savoir à tout le monde
Elle est inquiète de ce qu’elle va faire après

Les anorexiques sont d’une modestie qui confine à l’humilité. Une question occupe leur esprit : « Que pourrais-je faire après ? ». Le succès et la victoire leur importent peu. Faute de pouvoir jouir de leurs moments de plaisir légitimes, elles sont humbles jusqu’à l’indifférence totale. Leur rapport au plaisir est un problème constant, qui touche tous les compartiments de leur vie.
La solution sont les cours de pleine conscience.

12) Vous voulez lui faire plaisir, la sortir de là, sauver votre amour, vous lui proposez :

De ne rien faire sur une île déserte
La surprise d’une destination que vous seul connaissez
D’être le leader d’un voyage qu’elle organise
Une promenade sans but sur les chemins du hasard

Pour les anorexiques, ne rien faire rime avec enfer : l’île déserte ne leur laisse aucun espoir de trouver une activité… à faire ! Surprise rime avec lâcher prise. Elles détestent s’en remettre à quelqu’un pour organiser leur temps, comme elles détestent s’en remettre à quelqu’un pour préparer leurs repas. Pour elles, gérer, c’est contrôler.

Quelle que soit leur activité, leur première question est : « Comment vais-je manger ? ». Sachez qu’en tout état de cause, elles ont une préoccupation plus importante que vous : leurs problèmes alimentaires. Si vous lui proposez une promenade sans buts et au hasard, mieux vaut lui envoyer directement une lettre de rupture.

13) Ne pas manger, c’est :

Se torturer
Perdre du poids
Etre belle
Faire envie à ses copines

Ce que vous prenez pour un régime est peut-être l’entrée dans une restriction, une trajectoire pathologique de l’adolescence, la recherche du toujours moins : l’anorexie. Tout ce qui peut satisfaire les anorexiques est une baisse de la balance, qui devient leur maître à penser. À un moment donné, la plupart des adolescentes font souvent un régime alimentaire, sauf les anorexiques.
Apprenez à les distinguer dans le livre : « Adolescent au régime adolescent en danger », disponible sur le site. Leur problème n’est pas d’être belles, mais d’être trop grosses. Leur problème, c’est le poids, et elles cacheront vite leur minceur, même si, au début, lors de la « lune de miel » et des premières semaines de restriction, elles ne sont pas insensibles aux compliments qu’on ne manque pas de leur faire sur leur corps svelte et mince.

Pour elles, perdre du poids est une lutte permanente avec et contre elles-mêmes.
Les soigner, c’est comprendre qu’il faut rééquilibrer leur alimentation sans prise de poids. Ce sont elles seules par une prise de conscience des bénéfices de ce rééquilibrage qui déciderons de la suite.

14) Sa « taille » idéale :

Du 34
Kate Moss
Toujours moins
Juste moins que leur mère

La perturbation du schéma corporel est toujours présente, quel que soit le poids des anorexiques. Elles sont dans le « toujours moins ». Elles n’ont pas de représentation mentale de leur corps, devant lequel elles semblent toujours perdues. Seule la baisse de poids que leur montre la balance, peut les rassurer. Cet instrument est donc vital pour elles, car, faute de pouvoir apprécier les variations de leur corps, elles le pèsent.

Le «34 » voudrait dire que, même bas, elles ont un poids idéal dans la tête, ce dont leur trajectoire pathologique les a privées. C’est une taille de référence, qui représente une limite à ne pas franchir vers le haut (car vers le bas, tout est possible).

Les troubles du comportement alimentaire sont une perturbation de l’image de soi : aucune image extérieure ne peut être incitative, même celle de Kate Moss. Les mères sont souvent désignées comme coupables, alors qu’elles seules n’ont rien à voir dans l’histoire. Sauf exceptions.
La solution est le rendez-vous chez la psychomotricienne et toute activité ciblant ce problème.

15) Pour elle, l’horreur c’est :

L’annonce de sa mort
Sa maigreur
Le mal qu’elle fait aux autres
Les conséquences de ses TCA sur sa vie

Les tentatives de suicide les plus fréquentes surviennent à la sortie du déni, dans des moments de lucidité. Quand cette fenêtre qui s’ouvre révèle aux anorexiques « le mal » qu’elles font à leurs proches, elles se trouvent dans une impuissance et une incompréhension du monde, qu’elles doivent affronter. Elles ont alors des idées suicidaires, qui sont la règle dans cette pathologie. La question « As-tu des idées noires ? » doit toujours être posée, même par les proches. Cette question ne créera pas de vocation, et elle peut permettre de désamorcer un projet, tout en leur prouvant que vous êtes attentifs.

Autre moment dangereux : les lendemains de crises. En général, elles sont seules, submergées par la culpabilité, dans l’effroi d’une prochaine crise. Les idées de mort ponctuent les chemins de la guérison, car celle-ci passe par une prise de conscience. La vigilance est, par conséquent, la règle (SOS Dépression - tél. 08 92 70 12 38).

Leur maigreur les rassure, et l’annonce d’un danger vital, « de leur mort », ne les effraie pas. Rien ne suffit à les détourner de la trajectoire pathologique, même le pire.

16) Pour éviter une envie de boulimie :

Il est déjà trop tard !
Elle va se rassasier de fringues avec une amie
Elle regarde le dernier Desperate Housewives
Elle sort rapidement courir

Malgré toute leur bonne volonté, rien n’arrête les boulimiques. En fait, la boulimie est incontrôlable : la maîtriser, c’est maîtriser la restriction qui la précède. Le premier conseil pour éviter ces comportements est de reprendre le régime prescrit par la diététicienne dès le lendemain et ne pas céder à la culpabilité par une reprise immédiate de la restriction.

A l’inverse, les anorexiques se sécurisent en faisant des réserves. Elles renforcent et testent ainsi la sensation de maîtrise alimentaire qu’elles recherchent.

17) Quand elle invite à dîner :

Les proportions sont congrues
Chacun amène quelque chose
C’est un maître-queue, plutôt grande brasserie que nouvelle cuisine
Cela finit toujours au Mac Do

Les anorexiques semblent être venues sur terre pour nourrir les autres. Elles savent tout de la cuisine, qui est un domaine privé où elles excellent. Les mauvais esprits diront que si elles nourrissent les autres, c’est pour ne pas se nourrir elles-mêmes…
À moins qu’au contraire, ce soit pour se nourrir (en avoir l’impression, en tout cas). D’ailleurs, en général, on mange bien chez elles, beaucoup, voire beaucoup trop ! Les portions sont belles et généreuses. La taille des proches - parents ou partenaires - est inversement proportionnelle au poids de l’anorexique. C’est un signe.

18) Mademoiselle fait du shopping :

Elle le fait contrainte et forcée, une fois par an
Elle s’exhibe des heures devant les miroirs de la boutique
C’est une fashion victim
Elle s’entoure toujours de sa bande de copines

Ce que les anorexiques voient de leur corps ne correspond pas à ce qu’elles ressentent, et ce qu’elles ressentent n’a rien à voir avec la réalité. Dans un exercice de sculpture, si vous bandez les yeux d’une anorexique, elle réalisera un Bottero (un gros) ; si vous lui rendez la vue, elle fera un Giacometti (un filiforme). Allez donc faire des courses avec cela ! Faire du shopping et s’habiller pour les anorexiques et les boulimiques, contraintes ou forcées par leur mère ou par nécessité, est de toute façon une épreuve où le doute règne en maître.

19) Sa vie intérieure est :

Un duel sous un crâne
Une recherche d’harmonie
Celle d’Alice au pays des merveilles
Le plaisir d’être avec soi

Le mental anorexique ne laisse aucune place au dialogue intérieur. Il n’y a jamais d’entretien avec soi sur ce que les anorexiques doivent faire ou pas, jamais d’avis ou de jugement en balance dans une mise au point sereine. Le mental anorexique se résume à une guerre fratricide entre deux sœurs siamoises. Leur discorde initiale - manger ou non - envahit toute la sphère mentale, et tout le comportement. L’harmonie et le plaisir d’être avec soi sont un luxe qui attendra la guérison. Car on en guérit…

20) De l’anorexie elles disent que c’est :

La faute des parents
Le mauvais exemple des mannequins
Une « histoire », un traumatisme à l’adolescence
La Réponse à la société de consommation

L’entrée dans les troubles du comportement alimentaire est la rencontre d’un traumatisme au bel âge de l’adolescence. Le traumatisme n’est pas obligatoirement un événement dramatique aux yeux de l’adulte, mais il l’a été dans celui des jeunes filles souffrant d’anorexie. Ce traumatisme est conscient ou inconscient. Le plus souvent elles ne “ comprennent pas “ et la révélation survient lors d une psychothérapie. Les anorexiques évoquent parfois des théories sociétales, religieuses, scientifiques  ou philosophique dont on ne sait si elles sont la cause ou la conséquence de leurs problèmes.

L'anorexie est un trouble de l image de soi et non un trouble par imitation. Il serait si simple de guérir la société.

21) « T’as de beaux yeux, tu sais » :

Elle fond : “ je l aime déjà “
Elle pense : ” il s’adresse à quelqu’un d’autre “
Elle se dit : “ un que les autres n auront pas “
Elle a du désir ; “ C est son jour de chance “

Il est sûr que l’instinct ne prenant jamais le dessus, les anorexiques ne fondront et ne fonceront pas, même si elles en rêvent. C’est bien trop dangereux ! Le feraient-elles pour être intéressantes ? Non, car les anorexiques ne sont pas intéressées : ce qu’elles obtiennent, elles l’obtiennent par elles-mêmes. Elles sont habituées à vivre en autarcie, et à ne compter que sur elles-mêmes. Elles ne sont pas forcément contre les suites qu’elles connaissent à ce « tout droit ».

Son problème : l’estime de soi. Comment quelqu’un pourrait-il l’aimer, plus encore pour sa beauté ?
La solution qui apparaît est la fréquentation des cours d’estime de soi.

22) Elle est peut être violente :

Contre quelqu’un qu’elle aime
Contre son meilleur ennemi
Contre un passant innocent
Contre son garagiste

La sphère affective est la première cible de leurs passages à l’acte, de la violence physique pour les anorexiques à la violence verbale pour les boulimiques. Elles regrettent rapidement leurs passages à l’acte et viennent s’en excuser quelques heures plus tard. Les prétextes sont, en général, minces, sauf s’ils se rapportent à la nourriture et ses conséquences.

Leurs attitudes créent un lien très particulier, fait d’amour et de haine, avec l’entourage, qui doit se faire aider pour gérer un rapport aussi singulier. Les couples sont souvent les premières victimes des comportements alimentaires, que ce soit parce qu’elles ont du mal à s’y installer ou parce qu’il se délite.

L’anorexie fait d’elles des anges à l’extérieur et des démons à la maison.

L’entourage doit être entendu et écouté non parce qu’il est le coupable mais la victime. Quoi de mieux qu’un groupe de parole pour gérer ces difficultés ?

23) Après une déception affective, elle est :

« Poker face » mais en quête désespérée de la raison
Revancharde, vengeresse, tueuse
Pleurnicharde, victime
Déjà ailleurs

Là plus qu’ailleurs, les anorexiques savent retenir leurs émotions. La réalité est qu’elles souffrent plus que quiconque, car leurs relations sont en général fusionnelles. La séparation, ce n’est pas quelqu’un qui est parti de leur vie : c’est un bout d’elles-mêmes qui s’arrache ou qu’on leur a arraché. Rien ne transparaîtra, car elles restent impénétrables, « poker face ». Mais parce qu’elles souffrent (en silence), elles se feront souffrir aussi (encore plus).

Les anorexiques comme les boulimiques finissent toujours par rechercher en boucle, non le défaut du mécréant, mais ce qui, chez elles, leur a valu cette disgrâce. Car c’est certainement de leur faute…

24) Elle voit la vie à travers :

Une glace qui l’en prive
Des lunettes roses qui la rendent joyeuse
Le regard des autres
Une imagination débordante

Chez les anorexiques, tout passe par le cerveau : elles ne voient rien, n’entendent rien, ne ressentent rien qui ne passe par le crible de leur pensée et de leur intelligence. Tout est décortiqué, analysé, raisonné, calculé, au point de se priver elles-mêmes de sensations. Même pour leur propre anniversaire, elles ne sont que spectatrices. Elles vivent derrière une « glace » ou un écran, qui les coupe du monde extérieur et les protège. La vie s’apparente à un spectacle, de sensation inaccessible rarement heureux.

25) Au mot d’anorexie ou de boulimie :

Elle regarde le bout de ses chaussures
Elle dénonce sa meilleure amie
Elle en est fière
Elle s’insurge et nie en bloc !

Même informée, consciente de leurs troubles, les anorexiques ont du mal à énoncer ce mot, et à l’entendre. Il s’agit donc du dernier mot à prononcer, si, grâce à ce test, vous êtes convaincus, -avant elles !-, de leurs troubles du comportement alimentaire.
Pour la méthode à suivre, contactez SOS Anor.